« On ne vit pas sans se dire adieu » de Mireille Mathieu : Un hymne à la vie et à l’existence

Cette semaine, dans la Chronique « La vie des mots », nous sommes ravis de vous retrouver pour un instant de bonheur en ravivant vos émotions avec la chanson « On ne vit pas sans se dire adieu » de Mireille Mathieu, sacrée Chevalier de la Légion d’Honneur par le Présent Jacques Chirac en 1999, une voix de grande sagesse, pleine de souplesse, ayant marqué l’histoire de la musique classique du monde et celle de la chanson française.

« On ne vit pas sans se dire adieu » est une chanson de Mireille Mathieu, paru chez la maison de disques Philips/Phonogram, en mars 1975. Cette musique gravée sur 45 tours est placée en dixième position sur l’album “apprend-moi (Tornero)”, sur 33 tours et cassettes mais aussi sur de nombreuses compilations CD de la Star, comme le triple CD “Platinum Collection” de 2005.

« On ne vit pas sans se dire adieu » est une ode à la vie et à l’existence. C’est un voyage intime où les mauvais souvenirs de l’artiste se transforment en des émotions positives. Chaque phrase se veut être un instant de caresses et d’énergies sur la peau du temps.

La mort et l’existence dans “On ne vit pas sans se dire adieu”

Ici, dans ce morceau, Mireille Mathieu nous invite à requestionner la mort, l’existence et tout ce qui nous entoure. Selon la fidèle cliente de Pierre Cardin, dans cette chanson, la mort est une forme de respiration existentielle, une autre façon d’habiter la vie.

Pour l’internationale française, il y a des mots qui sont là tout au long de notre vie. Ces mots-là sont comme des panneaux de signalisation. Ils sont là juste pour nous guider, pour nous orienter vers le juste milieu tout en rebroussant les mauvais chemins. L’ “abandonner” est peut-être ce mot-clef qui nous donne la main et nous aide à reprendre notre souffle sur notre route.

Toujours dans cette même ordre d’idée, avec cette douce voix, ce symbole de la chanson française nous livre ses mots comme le soleil éclaire nos jours au quotidien. Dans le dédoublement des sens, elle nous apprend à conjuguer l’adieu comme la plus grande preuve de politesse envers les maux et les gestes.

Le souvenir

Si pour elle, « un souvenir, meurt toujours un peu », c’est pour redonner vie à d’autres souvenirs qui sont les véritables mortiers de notre existence sur cette planète. En ce sens, parler de la mort de certains souvenirs c’est s’intéresser en quelque sorte aux souvenirs de chaque mot, de chaque geste et de chaque instant qui nous plongent dans le silence.

Du coup, d’une manière ou d’une autre, vivre sans la mort serait impossible. Impossible  pour ne pas sentir le jaillissement du feu sur son corps quand il est allumé à ses côtés ! Donc, à ce niveau là, vivre est cette expérience qui impliquera deux choses : la vie par la mort et la mort pour le souvenir. Pour cela, on peut dire que le souvenir est une vie éphémère qui respire à voix basse dans la mer du silence. Pour illustrer, lisez les paroles en entier :

On ne vit pas sans se dire adieu
On ne vit pas sans mourir un peu
Sans abandonner pour aller plus loin
Sur son chemin quelque chose ou quelqu’un

Je suis venu pour te dire adieu
Un souvenir, meurt toujours un peu
J’ai voulu savoir, ce qu’il m’a resté
Du seul amour, qui ait pu compté

Je suis venu pour te dire adieu
Ou si tu veux, adieu à nous deux
Comme le jour, où tu m’as fait pleuré
En me disant adieu à jamais

Oh ce n’était pas ta faute, je le sais
Je sais tout ce qu’il allait se passer, allez
Ton père et tout ce qu’il a pu te dire
Tes études à finir, ton service, ton avenir
Et puis cette fille n’est pas pour toi
Aujourd’hui tu es une autre
Tout est qui finit bien, quand
Mais qu’est-ce que j’ai pu t’aimer toi
J’avais seize ans, seize ans

On ne vit pas sans se dire adieu
On ne vit pas sans mourir un peu
J’ai voulu arrêter le temps
Le temps de dire, adieu mes seize ans

J’ai voulu dire, adieu mes seize ans
Avant d’aller, vers ce qui m’attend

Née le 22 juillet 1946 à Avignon, et âgé de 78 ans, Mireille Mathieu est une chanteuse française, issue d’une famille aisée, d’une fratrie de 14 enfants. Son père, Roger, était tailleur de pierre. Très jeune, elle se passionne pour la musique et s’est initiée par son père chanteur baryton et fan d’opéra. En 2012, elle a rendu un hommage bien mérité à son idole, Édith Piaf. C’est avec ses chansons qu’elle a fait son retour dans les bacs. En octobre 2014, elle a célébré ses cinquante ans de carrières sur la scène de l’Olympia.

Mireille Mathieu chante en plusieurs langues et son répertoire est riche en production. Son rayonnement sur la scène internationale témoigne de sa puissance et de sa persévérance pour le bonheur des arts.