Très chers lecteurs,
Cette semaine, j’avais prévu de dédier mon article aux hommes, pour leur parler franchement et leur expliquer ce que nous, les femmes, attendons d’eux. Mais l’histoire récente de Balthazar a capté mon attention. Bien que je ne sois pas une grande adepte des potins, je ne pouvais pas ignorer le machisme flagrant que cette affaire a mis en lumière. Une pilule bien difficile à avaler.
Un commentaire, parmi tant d’autres, m’a particulièrement bouleversée. Une personne, s’adressant à la femme de ce fameux Balthazar, lui conseillait de pardonner son mari, arguant que les hommes fidèles, ça n’existe pas. Selon elle, cette femme devait sauver son foyer à tout prix, sans se soucier des opinions des autres. Cette mentalité désespérante me laisse sans voix.
Mais mon propos ici n’est pas de débattre de la relation entre cette femme et son mari. Non, ce qui m’interpelle, ce sont les réactions de certains face à cette mascarade. J’ai vu des commentaires scandaleux, où l’on félicitait cet homme pour ses écarts, le qualifiant presque de héros. D’autres, plus glaçants encore, rejetaient toute la faute sur son épouse, comme si elle était la cause unique de ses trahisons. Je me pose une question : si les rôles étaient inversés, aurions-nous les mêmes réactions ? Je doute fort.
Pourquoi, quand un homme est infidèle, s’empresse-t-on de lui trouver des excuses ? On évoque son stress, ses besoins non comblés, ou pire encore, l’incapacité de sa femme à répondre à ses attentes. Mais quand une femme commet la même faute, elle est immédiatement étiquetée, stigmatisée, rejetée.
Je ne peux m’empêcher de penser à cette hypocrisie généralisée. L’infidélité masculine semble banalisée, presque célébrée, alors que celle des femmes est impardonnable. Pourtant, il faudrait rappeler que les mêmes raisons invoquées pour excuser les hommes sont tout aussi valables pour les femmes.
Comme l’a chanté Bedjine, “Tan poum ta patajew, mpito rete selibatè.” Je suis de l’ancienne école : j’aime le concept d’être la personne d’une seule. Cependant, ce qui me dérange le plus, c’est la lâcheté avec laquelle certains hommes refusent d’assumer leurs actes.
Se cacher derrière l’argument “Je suis un homme” pour justifier ses écarts, c’est ridicule. Si vous êtes assez « homme » pour tromper, soyez-le aussi pour admettre que c’était un choix, et non une contrainte imposée par votre conjointe. La fidélité ne doit pas être une obligation à sens unique.
L’infidélité ne devrait pas être normalisée pour les uns et diabolisée pour les autres. Ce double standard, où l’homme est excusé et la femme crucifiée, est un fléau. Arrêtons de déresponsabiliser les hommes et de blâmer systématiquement les femmes.
Et vous, mes perles rares, arrêtez d’accepter des excuses bidon. Ne portez pas le poids des mauvaises décisions de vos partenaires. Construire un foyer est un travail à deux, basé sur la communication, le respect, et la confiance.
Et vous, Messieurs, sachez que l’infidélité n’est pas une maladie que l’on attrape, mais bel et bien un choix. Assumez vos décisions, cessez de vous dédouaner, et montrez que vous êtes vraiment les hommes que vous prétendez être.
Votre chroniqueuse,
Lady Lyne